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Solide, NatUp travaille ses filières

« Ce que nous avons su faire avec le colza érucique (filière pollen) est un savoir-faire que nous voulons dupliquer », explique Jean-Charles Deschamps, le président de NatUp. © A. DUFUMIER

Le groupe coopératif a affiché mardi 8 décembre sa solidité financière et se dit serein face aux défis qui se présentent à lui. Il s’exprimait à la suite de ses assemblées qui se sont déroulées en visioconférence.

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« NatUp va bien. NatUp va même très bien. Nous sommes lucides quant aux difficultés qui se présentent devant nous avec les évolutions réglementaires ou la crise du Covid, mais nous sommes sereins. La stratégie enclenchée en 2013 a été la bonne ! », a déclaré le président de NatUp, Jean-Charles Deschamps, le 8 décembre. Il s’exprimait à la suite des assemblées générales du groupe coopératif qui ont eu lieu en visioconférences du fait du contexte.

Performance économique accrue

« La diversification nous ‘désexpose’de la volatilité des rendements et des prix sur les marchés des grandes cultures, complète le président. Par ailleurs, le résultat de la fusion entre Cap Seine et Interface céréales a dépassé nos attentes. Le fait de pouvoir disposer d’un outil portuaire comme Simarex nous permet notamment d’être très affûtés sur les marchés et nous le serons demain encore davantage avec des gains de capacité. »

En 2019-2020 (clôture au 30 juin), le groupe enregistre malgré tout un chiffre d’affaires en baisse significative à 1,2 milliard d’euros (1,3 Md€ en 2018-2019). La performance économique est en revanche accrue. L’EBE gagne 6 millions d’euros, à 42 M€, avec un résultat net de 17 M€ en hausse de 5 M€.

1 000 ha de sorgho en 2021

L’équipe de direction a annoncé la poursuite de tout le travail enclenché sur les filières, quitte à démarrer sur des niches de marché. « Ce que nous avons su faire avec le colza érucique (filière pollen) est un savoir-faire que nous voulons dupliquer. La filière viande de race normande construite avec Lidl est aussi une belle illustration. Elle avait démarré il y a quelques mois avec un objectif de 20 animaux par semaine et elle se poursuit aujourd’hui avec 85 animaux et une plus-value de 180 à 250 € par tête », appuie Jean-Charles Deschamps.

Via son activité de pommes de terre de consommation, NatUp est engagée dans les productions à zéro résidu. NatUp est aussi le fournisseur de pommes de terre de la marque C’est qui le patron ? ! La coopérative annonce également un développement sur 1 000 ha d’une filière de sorgho en 2021.

Une commission dédiée aux nouvelles formes d’agriculture

Chia, blé dur, quinoa… D’autres cultures sont en cours d’expérimentation. La coopérative aura fait en tout le « screening » de 60 espèces cette année sur son territoire. Elle travaille aussi sur l’agriculture bio avec ses 230 adhérents et son partenaire Biocer. NatUp s’est même dotée d’une commission dédiée aux « nouvelles formes d’agriculture » dont le bio. Le projet de filature de lin est également sur de bons rails. Les premiers développements tablent sur une petite filière de 250 t de fil de qualité pour le secteur du prêt-à-porter.

Alexis Dufumier

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